Croiser le chemin d’un animal apparemment errant conduit souvent à se poser beaucoup de questions, en particulier s’il est blessé. Est-il perdu ou fait-il simplement sa promenade quotidienne ? Appartient-il à quelqu’un ou est-il « sauvage » ? Que faire ? Dans cet article, nous donnons les bons réflexes à avoir pour venir en aide aux animaux errants sans faire d’erreur.

Pour les animaux domestiques

Commencez par vérifier si l’animal porte un collier ou une médaille avec les coordonnées de son propriétaire. Vous pourrez alors facilement le contacter.

A défaut, faite le tour du voisinage, car il est relativement probable que l’animal ne soit pas allé bien loin ou qu’un voisin le reconnaisse.

Si l’animal possède un tatouage, en général sur la face interne d’une oreille, vous pouvez également contacter la société I-CAD qui gère les enregistrements des identifications pour retrouver le propriétaire. Voici le numéro à appeler : 0810 778 778, ou via leur site Internet : https://www.i-cad.fr.

Les tatouages sont cependant de plus en plus rares, car ils peuvent facilement s’effacer ou être falsifiés, et c’est désormais la puce électronique qui les remplace. Il s’agit d’un implant de la taille d’un grain de riz qui est positionné sous la peau de l’animal, dans la région du cou, côté gauche par convention. Cet implant contient les coordonnées du propriétaire et peut être lu gratuitement à l’aide d’un appareil que possèdent tous les vétérinaires, refuges et fourrières. N’hésitez donc pas à faire appel à eux.

Vous pouvez également consulter l’application Filalapat (lancée par I-CAD), la communauté Buzz My Pet ou les annonces sur Pet Alert afin de déterminer si l’animal fait l’objet d’une recherche, et à défaut poster vous-mêmes un message. Enfin, vous pouvez également rendre visite aux commerçants et vétérinaires alentours pour vérifier si une affiche fait mention de l’animal perdu.

Si, malgré toutes ces démarches, le propriétaire reste introuvable, il faut savoir que c’est la mairie qui est responsable d’un animal errant sur sa commune, qu’il soit vivant, blessé ou mort (article R-211-12 du Code rural) et qui doit organiser sa prise en charge. Il sera donc toujours une bonne idée de la contacter (ou à défaut la gendarmerie) pour savoir quoi faire. Le maire est d’ailleurs tenu d’assurer l’information de ce service : les coordonnées d’un service de ramassage ou d’un refuge vous seront transmises. La nuit, un numéro d’urgence vous sera également communiqué. Ces coordonnées sont affichées en permanence à la mairie.

Une clinique vétérinaire n’est en aucun cas un refuge pour animal errant, et, en dehors des situations prévues par le code de déontologie vétérinaire (animal gravement blessé ou malade nécessitant des soins urgents), vous ne pouvez pas demander à votre vétérinaire de garder l’animal : on ne demanderait pas à son médecin de garder un enfant qui s’est perdu, ce n’est pas son rôle. Si des soins non urgents sont nécessaires, c’est la mairie qui vous indiquera quel refuge contacter, et la prise en charge sera effectuée par un vétérinaire qui a signé une convention avec elle.

Pour les animaux relevant de la faune sauvage

Tout d’abord protégez-vous ! Même si l’animal à l’air faible, une morsure ou une griffure est vite arrivée. Par ailleurs, le statut sanitaire de ces animaux, surtout s’ils sont apparemment malades, est inconnu ; ils pourraient vous transmettre des maladies graves voire potentiellement mortelles. Citons par exemple la rage transmise par morsure de chauves-souris contaminées. Évitez donc au maximum de les manipuler.

Rappelez-vous également qu’un animal sauvage vit dans la nature. Il est donc normal de croiser le chemin d’un hérisson devant chez soi par exemple, et cela ne doit pas vous conduire à appeler en urgence un service de ramassage pour le récupérer. S’il est en bonne santé, il sera de toute façon remis en liberté.

Les oisillons tombés du nid arrivent souvent à s’en sortir sans intervention humaine. Mettez-les à l’abri des prédateurs mais ne les manipulez pas trop pour éviter que leur mère ne les rejette à cause de votre odeur.

S’il s’agit d’une espèce protégée, vous devez contacter l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCSF) au 01 44 90 86 20. Dans tout autre cas, c’est encore une fois la mairie qui est en charge de la gestion de ces animaux.

Retenez également que les vétérinaires ne sont, dans la grande majorité des cas, pas formés pour soigner ces espèces, ou ne disposent pas du matériel adéquat. Accueillir un animal sauvage dans une clinique ou un cabinet vétérinaire met également en danger leur équipe, ainsi que leurs patients à cause du risque de transmission de maladies infectieuses ou de parasites. Vous ne pouvez donc pas exiger de votre vétérinaire qu’il reçoive l’animal sauvage que vous avez trouvé.

Quelques liens utiles :

Site de l’ordre des vétérinaires : https://www.veterinaire.fr/fiches-pratiques/fiches-pratiques-grand-public/je-trouve-un-animal-errant-que-faire.html

Site de la SPA : https://www.la-spa.fr/aide-contact/sujets/2217-animal-perdu-trouve/361206-j-ai-trouve-un-chien-errant-ou-en-divagation-que-faire

Site de la préfecture de Haute-Savoie : https://www.haute-savoie.gouv.fr/Politiques-publiques/Vos-animaux/Animaux-de-compagnie/Chien-et-chat/Divagation-et-errance-animale#!/Particuliers/page/F32338

Site d’I-CADS : https://www.i-cad.fr/articles/animal_errant

Fourrière de Marlioz : 07 60 00 36 87, http://www.lejpa.com/structure-1430

Centres de sauvegarde de la faune sauvage :

Le Tétra Libre, 07 83 80 05 46, https://www.csfs-paysdesavoie.org/

Le Tichodrome, 04 57 13 69 47 ou 06 25 20 27 69, http://www.le-tichodrome.fr/

Mairie d’Annecy, service pour les cygnes du lac, 04 50 33 89 89, https://www.annecy.fr/