En France, bien que le nombre de vétérinaires ait augmenté ces cinq dernières années, la pénurie est toujours d’actualité dans certains domaines.

Nouvelle voie pour devenir vétérinaire, information relayée par la clinique vétérinaire du Parmelan à Annecy (Pringy)

Le manque de vétérinaires se fait surtout ressentir dans les filières agricoles, pour les animaux de rente et de production. On parle même désormais de déserts médicaux vétérinaires, ce qui n’est pas sans inquiéter la profession. Pour lutter contre ce déficit de praticiens, l’état a agrandi les portes des écoles vétérinaires.

Actuellement, le chemin classique pour devenir vétérinaire passe par la classe préparatoire BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Science de la terre) sur deux ans au bout desquels un concours commun national aux grandes écoles AGRO, G2E, ENS et vétérinaire permet aux étudiants courageux de s’engager dans leur voie.

Au début des années 2000, une nouvelle porte d’entrée est instaurée et permet aux étudiants de la section biologie (DEUG B) de passer le concours B pour espérer rejoindre une école vétérinaire en deuxième année. Mais le nombre de places est limité à quelques dizaines seulement.

Plus récemment, le numerus clausus a été augmenté dans les écoles vétérinaires de presque 20%, suscitant parfois des remarques quant au manque de sièges dans les amphithéâtres où les cours sont dispensés, ou encore à l’étroitesse des salles des cliniques dans lesquelles les étudiants apprennent le métier en conditions réelles.

Depuis cette année désormais, afin de faciliter l’accès aux quatre écoles vétérinaires aux étudiants que la difficulté de la classe préparatoire rebute, le Ministère de l’Agriculture a décidé que 160 étudiants sur les 640 qui rejoignent une école vétérinaire en France peuvent désormais le faire directement après le baccalauréat. La sélection est faite sur dossier et entretien, et les jeunes bacheliers suivent une première année un peu différente des étudiants ayant suivi le cursus classique en cela que leur programme est établi pour uniformiser les connaissances et les acquis.

Enfin, pour celles et ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent pas entrer dans une école vétérinaire française, une autre voie alternative existe : faire ses études à l’étranger. Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Roumanie ou encore Slovaquie, ces nouvelles voies, bien que parfois beaucoup plus onéreuses qu’en France, ont l’avantage d’être souvent plus facilement accessibles, sans concours, avec des cours dispensés en français et un diplôme reconnu en France.